Promets-moi

L’une des grands-mères de Lilas passant une après-midi par semaine chez nous pour la garder [1] nous en profitons pour renouer avec les salles obscures. D’autant qu’entre les frères Coen, Kusturica et Burton, il y a de quoi se faire plaisir à priori ces temps-ci.

Hier, donc, nous sommes allés voir [2] Promets-moi, dernier délire de l’émir du Costa Rica.
J’emploie le mot délire, parce que c’est difficile de qualifier ça autrement ; certes, il y a bien une queue et une tête, mais de l’une à l’autre, le chemin est des plus chimérique. À dire vrai, je ne sais pas si j’étais dans le meilleur des états d’esprits pour apprécier un tel bordel ; pourtant, la poésie et la joie qui émanent de ce bruyant capharnaüm ont fait leur effet. Je ne placerai pas ce film aussi haut qu’Underground, Chat noir chat blanc ou même Arizona Dream mais pour deux heures, Kusturica vous permet d’accéder un peu à son univers empli de musique, d’amour, et de cruauté aussi. En fait ce côté déconstruit et ce rythme endiablé font qu’on retrouve presque plus l’ambiance d’un concert du No smoking Orchestra que celle d’un "simple" film.
Laissez-vous donc tenter !

Un dernier point purement "technique", le cinéma, c’était l’Espace Marcel Carné à Saint-Michel-sur-Orge, 5€ la place dans une bonne salle, ça change des tarifs parisiens !